La facilitation ougandaise n’a annoncé ni programmé de plénière dans les pourparlers entre le gouvernement congolais et la rébellion du M23 jusqu’à la fin de cette semaine, confient des sources de deux délégations contactées, mercredi 23 janvier à Kampala. D’autres sources renseignent même que l’Ouganda serait tenté de suspendre ces négociations à cause des divergences qui persistent entre les deux parties. La délégation du gouvernement congolais rejette les revendications politiques de la rébellion qui réclame notamment la mise en place d’une transition.
Le mercredi, le ministre ougandais de la Défense, Crispus Kiyonga, qui assure la facilitation, a consulté séparément les chefs des deux délégations.
Aucune partie ne s’est officiellement prononcée à la sortie de ces consultations. Mais des sources contactées sur place à Munyonyo où se tiennent les discussions ont indiqué que les divergences se situeraient au niveau de l’examen des revendications politiques du M23.
Le mouvement rebelle réclame l’annulation des résultats des élections présidentielle et législatives de novembre 2011, la dissolution du Sénat et des assemblées provinciales, la démission des gouverneurs ainsi que la mise en place d’un Conseil national de transition. Cet organe aurait pour objectif de diriger la période transitoire jusqu’à l’organisation de nouvelles élections générales.
Le M23 dénonce « des fraudes massives lors des dernières élections » et fustigent « le mauvais fonctionnement de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et de la Cour suprême de Justice (CSJ) ».
La délégation gouvernementale rejette ces revendications, les qualifiant de « vaste blague ».
« Nous sommes là pour savoir pourquoi le M23 a pris les armes en violation de la constitution de la République et quelles sont les pistes pour y mettre fin. Nous ne sommes pas là à un forum qui va discuter de tous les problèmes de la RDC », a récemment déclaré chef de groupe d’experts de la délégation du gouvernement de la RDC, l’abbé Malu Malu
Cette situation embarrasserait le facilitateur qui serait opposé à la remise en cause de l’ordre institutionnel en RDC.
Dans sa lettre adressée le mardi dernier à la présidente de la Commission de l’Union africaine, l’ONG internationale Human rights watch a mentionné que « les pourparlers entre le M23 et le gouvernement congolais semblent offrir des perspectives incertaines et ont fait jusqu’ici très peu de progrès ».
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