Le porte-parole de l’armée congolaise au Nord-Kivu, colonel Olivier Hamuli a déclaré ce lundi 5 novembre que l’échange des tirs entre militaires congolais et rwandais, qui a causé la mort d’un soldat congolais le samedi dernier à Kanyanja, n’impliquait pas les commandements de deux armées. Il a expliqué que tous les militaires, rwandais et congolais, impliqués dans cet incident étaient « en divagation ».
Les officiers militaires congolais basés dans ce secteur qui ont conduit des journalistes congolais et étrangers à la frontière entre le Rwanda et la RDC ce lundi n’ont fourni aucune explication sur les raisons de la dispute qui a conduit à l’échange des tirs.
Au lendemain de l’incident, plusieurs sources faisaient état des militaires congolais qui avaient franchi la frontière pour acheter du lait au Rwanda.
Mais ce lundi des sources sur place affirment que l’incident s’est produit du côté congolais où des éleveurs rwandais paissent les vaches et vendent leur lait.
Les conclusions de l’enquête lancée depuis le dimanche 4 novembre par l’équipe de vérification de la Conférence internationale de la région des Grands lacs (CIRGL) sur cet incident n’ont pas encore été révélées. Le corps du militaire congolais tué a été remis aux FARDC.
Interrogé par l’AFP le dimanche, le porte-parole de l’armée rwandaise, le général Joseph Nzabamwita, avait déclaré que les soldats congolais avaient pénétré en territoire rwandais « en mission de reconnaissance », dénonçant « un acte de provocation ».
Selon lui, ce sont les Congolais qui ont été les premiers à tirer. Les soldats rwandais auraient alors riposté, tuant un militaire congolais. La même source aurait également assuré qu’il n’y a pas eu de morts côté rwandais mais un blessé.