Le procès du président du Mouvement pour la libération du Congo (MLC), Jean-Pierre Bemba a repris ce matin devant la Cour pénale internationale (CPI). Le témoin invité à la barre ce lundi 15 octobre est le cinquième témoin appelé par la défense. Débuté à La Haye en novembre 2010, l’affaire avait été suspendue le 21 septembre 2012 suite à la disparition de deux témoins de la défense. Jean-Pierre Bemba Gombo est poursuivi pour crime contre l’humanité et crime de guerre.
Le cinquième témoin appelé par la défense de Jean-Pierre Bemba est un ancien sergent de l’armée centrafricaine qui a participé aux combats qui ont opposé les troupes François Bozize, alors rebelle, à l’armée centrafricaine en 2002 et 2003. Appelé à la barre, il a déposé sous pseudonyme et a largement basé sa déposition sur les communications radios, affirmant notamment que les chefs du MLC disposaient de leur propre fréquence pour communiquer avec les autres forces. Mais ils n’avaient pas accès aux autres fréquences de l’armée centrafricaine, soutient-il.
« Ils portaient des bérets verts et une uniforme verte [tenue de l’armée centrafricaine] », a-t-il précisé, ajoutant que les soldats de l’armée centrafricaine portaient, eux, des uniformes identiques à ceux des militaires français.
Cette déposition vient renforcer la position de Jean-Pierre Bemba qui affirme que ses troupes avaient été placées sous l’autorité de l’armée centrafricaine et qu’il ne peut pas être tenu comme responsable des crimes commis par ses troupes en Centrafrique.
Sur demande d’Ange-Félix Patassé, menacé par la rébellion de François Bozize, Jean-Pierre Bemba, alors chef rebelle, avait envoyé ses troupes en Centrafrique. Ces militaires ont été accusés de viols, des meurtres et des pillages.
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