Trente deux déplacés de Kanyaruchinya, situé à 7 km au Nord de Goma, chef-lieu du Nord Kivu, sont décédés des suites de l’épidémie de choléra, de l’anémie, du paludisme et de la malnutrition. Le coordonnateur de la protection civile au Nord Kivu, Joseph Makundi, a indiqué que ces cas de décès couvrent la période allant de mi-juillet dernier à ce jour.
«Dans la phase d’urgence, nous étions obligés de collaborer avec les partenaires notamment, le MSF (Médecin sans frontière) et la Division provinciale de la Santé. On a failli avoir un nombre plus élevé des cas de décès mais la réanimation et le transfert des malades étaient organisés rapidement», a-t-il affirmé.
Plus de quatre mille nouveaux déplacés arrivés, depuis une semaine, dans les camps de Kanyaruchinya n’ont pas reçu l’assistance du gouvernement, ni des organisations non gouvernementales.
Leur président, Théo Mushekuri avait indiqué, mercredi 3 octobre dernier que trois enfants sont morts par manque de biens de première nécessité.
«Aux organisations humanitaires internationales et nationales, je leur demande de venir assister ces nouveaux déplacés pendant la période qu’ils passent au camp. Ils ont besoin des bâches et d’autres biens ménagers nécessaires et surtout des vivres. Nous demandons aussi au gouvernement de mettre fin à la guerre pour que les déplacés rentrent chez eux car ils souffrent dans les camps», avait dit Théo Mushakuri.
Ces déplacés avaient fui les affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) sur l’axe Kibumba-Rutshuru.
Mais la plupart d’entre eux estiment qu’une assistance humanitaire ne suffit plus. Ils souhaitent que la paix soit rétablie dans leurs villages d’origine pour rentrer.
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