Des personnes vivant avec le VIH bénéficient des antirétroviraux dans la zone de santé de Zongo (Equateur). Le médecin-coordonnateur du Programme national de lutte contre le Sida (PNLS) au Nord-Equateur a indiqué que sa structure poursuit ce traitement après que la Banque mondiale a mis fin, en 2011, à son projet MAP dans la contrée.
Ce médecin assure qu’il existe encore un stock de médicaments jusqu’à la fin du mois de février et veille déjà à un prochain approvisionnement pour parer à toute rupture.
Selon ce spécialiste, le traitement antirétroviral contre le sida consiste à la prise régulière de 3 médicaments. Ces produits ont pour rôle d’empêcher la multiplication du virus chez la personne malade.
«Quand il y a rupture, il y a risques de rechute chez la personne malade. Ce qui pourra compliquer la suite du traitement. Car selon les spécialistes, le choix des molécules pour le traitement du sida se fait en fonction de la charge virale de la personne malade et de la facilité d’accès à ces médicaments», a indiqué le médecin-coordonnateur du PNLS au Nord-Equateur.
Il explique qu’en cas de rupture, le malade peut présenter une résistance aux premiers types de médicaments. Ce qui va nécessiter un changement des types d’antirétroviraux c’est-à-dire un nouveau schéma de traitement avec bien entendu d’autres types d’antirétroviraux.
« Autre chose, en ce qui concerne la lutte contre le sida dans la zone de santé de Zongo, avec l’afflux ces derniers mois des refugies centrafricains et des retournés congolais de Congo Brazza, il faudra s’attendre à une augmentation du nombre des personnes atteintes du vih sida. D’où il faut un travail bien concerté coordonné entre les responsables locaux de la zone de santé de Zongo et la coordination provinciale de lutte contre le VIH Sida», a-t-il poursuivi.
On rappelle que la zone de santé de Zongo avait intégré les activités de lutte contre le Vih Sida en 2006 avec du projet MAP de la banque mondiale. Près de 200 malades bénéficiaient de ce traitement antirétroviral. Mais Ce projet avec la banque mondiale s’est arrêté en 2011 et les personnes qui étaient éligibles n’avaient plus de sources sures pour continuer le traitement.