La Fédération des entreprises du Congo (Fec) au Nord-Kivu a évalué mardi 7 janvier à 10 millions de dollars américains le manque à gagner résultant de cinq journées villes mortes organisées à travers cette province suite à la mort du général Mamadou Ndala, commandant du 42e bataillon de l’Unité de réaction rapide des Forces armées de la RDC (FARDC). L’officier militaire a été tué le 2 janvier dans un attentat à Beni.
Selon David Katumbi, un membre de la Fec, les secteurs les plus touchés sont le commerce général et l’agriculture. Il parle d’un coup dur pour l’économie de la province en ce début d’année 2014.
«Ça doit avoir des effets sur le trésor tant national que provincial, ça c’est sûr, ça doit avoir un impact négatif. Vous voyez les villes de Beni, Butembo, que moi je qualifie purement de pools économiques, faire 2, 3, 4 jours sans travailler. Les extrapolations faites, nous avoisinons une perte d’environ 10 millions de dollars américains avec ces 5 jours d’affilée sans travailler», a-t-il indiqué.
David Katumbi comprend cependant que la perte de ce vaillant ait un peu «calmé» les animateurs des structures économiques. Il prévient néanmoins qu’il faudra tenir compte de cette perte dans le bilan 2014.
«Les fiscalistes doivent comprendre que nous commençons déjà l’année avec une perte pareille et que les gens doivent être conséquents lorsque le bilan de 2014 va accuser un déficit», a-t-il affirmé.
Après la mort du colonel Mamadou Ndala, nommé général de brigade à titre posthume, plusieurs villes du Nord et Sud-Kivu ont organisé des journées villes mortes.
A Bukavu, dans le Sud-Kivu, la population a participé à 90% à ces manifestations initiées par le bureau de coordination de la société civile locale, pour honorer la mémoire du général Mamadou Ndala et exprimer l’indignation de la population contre son assassinat.
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