Bukavu: les conséquences économiques de la journée ville morte en mémoire du colonel Ndala

Vue de la ville de Goma.al

Le mot d’ordre de la journée ville morte, lancé par la société civile pour honorer la mémoire du colonel Mamadou Ndala tué jeudi dernier à Beni, a été largement suivi lundi 6 janvier. Par conséquent, toutes les activités économiques  ont tourné au ralenti dans certaines cités et villes du Kivu.

Les  portes des boutiques, des magasins, des banques, des maisons de transfert d’argent sont restées fermées en cette journée du lundi à Goma. Il en est de même pour les marchés de la ville, qui sont restés vides, à part quelques petits vendeurs de légumes et articles divers qui ont étalé leurs marchandises sur le trottoir.

Quelques personnes, notamment des commissionnaires, des portefaix et autres journaliers fainéantaient devant ces portes fermées des boutiques et magasins, l’air résigné.

Selon un responsable d’une gallérie commerciale, cette journée a inévitablement un impact négatif sur leurs affaires, mais il ne le regrette pas.

«Ça doit peser sur nos revenus, parce que le jour où nous fermons nos boutiques, il n’y a pas d’entrées. Mais,  étant donné que nous sommes endeuillé – nous avons perdu un patriote, nous acceptons la perte d’aujourd’hui, parce que, est Congolais celui qui sait pleurer son frère», a-t-il affirmé.

Certains commerçants ambulants ont aussi reconnu que l’observation de la journée ville morte en valait la peine, même si cela constituait un manque à gagner pour leurs affaires.

Malgré cette paralysie d’activités économiques en cette journée, ces opérateurs ont affirmé que c’était la meilleure façon de «rendre hommage au colonel Mamadou qui a libéré l’Est de sa gangrène.» Allusion faite au rôle déterminant joué par cet officier dans la défaite de la rébellion du M23 au Nord-Kivu en novembre dernier.

Dans la matinée, la même journée ville morte a été observée dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo.

Dans la province voisine du Sud-Kivu, la population de Bukavu a suivi à 90% l’appel à la ”Journée ville morte” lancé par le bureau de coordination de la société civile locale, pour honorer la mémoire du colonel Mamadou Ndala et exprimer l’indignation de la population contre ce meurtre.

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