Le transfert des droits d’exploitation miniers et pétroliers en RDC enfreint la régularité des procédures. C’est ce qu’on peut lire dans le dernier communiqué de Global Witness sur la RDC. L’ONG britannique estime que les contrats conclus dans ces secteurs ne passent pas par à un processus d’appel d’offre international. Elle appelle l’Etat congolais à renverser la tendance actuelle pour que l’allègement de la dette profite à la population.
« Nous assistons depuis peu à des développements préoccupants dans le secteur des ressources naturelles contrairement au progrès sur l’allègement de la dette », indique le communiqué de Global Witness.
« Maintenant [que la dette est allégée] c’est l’occasion de tourner la page. Il faut que les contrats sur les ressources pétrolières soient gérés de manière transparente pour que tout le monde sache comment les bénéfices profitent au pays tout entier », a déclaré mercredi 7 juillet Daniel Balint-Kurti, chef du programme RDC au sein de Global Witness.
Global Witness craint que les récents contrats d’exploitations pétrolière et minière ne profitent pas à la population congolaise parce que les entreprises qui les ont gagnés sont basées aux îles Vierges réputées pour être un paradis fiscal.
Daniel Balint-Kurti a exprimé les craintes de Global Witness en ces termes :
«Nous voulons de la clarté pour savoir qui contrôle ces sociétés. Si elles sont enregistrées dans les îles Vierges, nous avons très peu de chance de savoir qui les contrôle parce que les sociétés enregistrées aux îles Vierges cherchent à payer le minimum de taxes possibles. Ils veulent envoyer de l’argent dans des comptes bancaires en dehors du pays. »
Le communiqué de Global Witness pointe du doigt trois sociétés :
La première, Highwind Properties Ltd, à qui le ministère congolais des Mines a octroyé le droit d’exploiter la mine de cuivre de Kingamyambo Musonoi Tailings au Katanga en janvier 2010.
Les deux autres, Caprikat Ltd et Foxwhelp Ltd, toutes deux également enregistrées dans les îles Vierges britanniques, ont obtenu les droits relatifs à deux blocs pétroliers pour l’instant inexploités en Ituri dans le nord-est de la RDC.