Le trésor public de la RD Congo a accusé, fin février 2010, un excédent de 20 millions de dollars américains contre un déficit de 50 millions en avril 2009. Sur l’ensemble du premier trimestre de cette année, les paramètres économiques se sont plutôt mieux comportés par rapport à ceux de l’année dernière, à la même période. Reste à savoir si le rythme se maintiendra pour le reste de l’exercice budgétaire.
Les derniers chiffres de la Banque centrale du Congo (BCC) sont formels : l’inflation est en recul, environ 18% alors que l’objectif était de la plafonner à 15% en fin de l’année.
Le taux de change est en recul également de manière progressive. Il se situe en dessous de la barre de 900 dans les circuits officiels.
Donc, la physionomie économique congolaise est nettement meilleure parce qu’elle est caractérisée par plus d’encaisses que de dépenses au niveau de la caisse de l’Etat.
Ce qui vient en quelque sorte conforter les promesses des autorités financières faites en début d’année.
Au-delà des questions de gestion internes qui auraient favorisé l’embellie macro économique de l’Etat congolais au cours des trois premiers mois de l’année, le contexte du marché international pourrait également y avoir contribué.
En effet, les cours de certaines matières premières d’exportation ont presque doublé ces douze derniers mois.
Le cas du cuivre, du cobalt, de l’étain et du pétrole. Conséquence: la balance commerciale de la RDC pendant ce premier trimestre a été positif avec environ 1 milliard de dollars de réserves à la BCC.
Soit cinq semaines des importations alors que, à la même période en 2009, les réserves de la Banque centrale ne dépassaient pas une semaine des importations.
Conserver les acquis
Les résultats obtenus au premier trimestre par l’économie congolaise seront-ils maintenus ?
Tout le défi du gouvernement est là : conserver ces acquis.
Mais pour certains analystes, les événements de l’Equateur, notamment les derniers affrontements entre les FARDC et les insurgés Enyele, risquent d’être le grain de sable qui pourrait bloquer la machine.
Ces événements pourraient contraindre le gouvernement à engager des dépenses non prévues avec tout ce que cela peut entraîner comme dérapages au nom des raisons de souveraineté.
Ce qui serait une perte des ressources, matérielles et financières, notamment, pour un pays qui attend voir annuler plus de 10 milliards de dollars de service de la dette.