Quelques réfugiés urbains de Kinshasa, à l’occasion de la célébration de la journée internationale du refugié ce 20/06/2011. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
Plus de 200 réfugiés burundais, basés à Sange (Sud-Kivu), refusent de de retourner dans leur pays d’origine. Leur porte-parole, Elias Manirambona, a livré cette position samedi 13 juin au sortir d’un échange avec une délégation du gouvernement burundais, conduite par le gouverneur de Bujumbura Rural, dans la cité de Sange.
Cette délégation sensibilisait ces réfugiés à retourner dans leur pays. Les réfugiés avaient fui, fin avril dernier, les tensions préélectorales dans ce pays où le président Nkuruziza avait annoncé sa candidature pour briguer un troisième mandat à la présidentielle.
Le porte-parole de ces réfugiés a déclaré qu’ils ne sont pas encore prêts à retourner dans leur pays tant que l’insécurité persiste et que d’autres Burundais continuent de fuir le pays.
«Nous refusons de retourner au Burundi parce que certains responsables de la Ceni ont fui le pays. Ceux qui ont fui avant nous ne sont pas encore de retour. Nous regrettons parce qu’on nous dit de retourner au Burundi alors que la paix est encore menacée dans ce pays. Nous ne pouvons pas retourner parce que la sécurité n’est pas garantie».
Le président territorial des réfugiés burundais à Uvira, Delius Désiré Bigirimana avait souhaité qu’une nouvelle opération d’enregistrement soit programmée par le HCR pour d’autres familles burundaises qui arrivent en RDC.
Les réfugiés enregistrés ont reçu les attestations de refugié pour une durée qui coure jusqu’au 31 décembre 2016.
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