Les détenus de la prison centrale de Dungu, à plus de 700 km au nord-est de Kisangani, vivent dans la promiscuité totale. Ils ne sont «ni protégés ni accompagnés, et donc abandonnés à eux-mêmes», révèle un rapport de l’ONG nationale Human-Rescue, publié à Dungu le 14 juin.
Les droits de la personne arrêtée ne sont pas respectés, affirme le rapport de Human-rescue. Deux cents quarante détenus, dont deux femmes et huit mineurs, cohabitent dans cette prison d’une capacité maximale de cent cinquante personnes.
En outre, poursuit ce document, les malades ne bénéficient pas de soins de santé. A cet effet, deux d’entre eux ont trouvé la mort respectivement le 19 avril et le 12 juin. Actuellement, cinq malades ne reçoivent aucun soin, selon la même source.
Human-Rescue recommande aux autorités politico-administratives notamment de nourrir les prisonniers et de leur faciliter les soins de santé.
L’administrateur du territoire de Dungu, Edmond Lukakau, ne rejette pas totalement ce rapport. Néanmoins, il justifie la surpopulation de cette maison carcérale par le fait que la prison de Dungu reste pour le moment l’unique viable de l’ancien district du Haut-Uéle. Ses pensionnaires viennent de Watsa, Faradje, Isiro et même de Wamba.
Quant à la nourriture, elle s’avère insuffisante à cause de cette surpopulation. Il compte sur l’organisation régulière des procès afin de désengorger cette prison.
Edmond Lukakau a également plaidé pour une assistance des organisations humanitaires pour contribuer à résoudre certains problèmes qui se posent dans cette maison carcérale.
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