Des familles dans un camp de déplacés à l’Est de la RDC, en janvier 2003. Photo Don John Bompengo
Le représentant d’Ocha à Nyunzu, Roger Mwamba, souhaite que les 8 000 déplacés bantous et les 4000 pygmées bénéficient tous des vivres de la part des humanitaires. Sur place, le Programme alimentaire mondial (Pam) distribue de la farine de maïs alors que l’ONG américaine The International Rescue Committee (IRC) a installé une clinique mobile pour des soins de santé.
«On a pensé aux réponses qui pouvaient ne pas être données de manière individuelle pour ne pas susciter beaucoup d’animosité dans la communauté», a déclaré Roger Mwamba, représentant d’Ocha à Nyunzu.
Avec l’incendie le 30 avril dernier du camp Vumiliya 1, les 8 000 déplacés bantous sont allés dans des familles d’accueil tandis que les 4 000 pygmées sont hébergés dans une promiscuité totale dans les installations de la société Cotanga, à Nyunzu-centre.
Ces déplacés vivent dans des conditions difficiles après avoir fui les conflits intercommunautaires entre bantous et pygmées dans leurs localités d’origine.
En visite lundi dernier dans cette contrée, le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en RDC, Martin Kobler, a été informé de la complexité de l’action humanitaire en faveur de ces déplacés.
Le chef de la Monusco a visité les installations de la Cotanga, où vivent 4 000 déplacés pygmées et leurs dépendants.
Martin Kobler s’est dit aussi inquiet de la situation des 8 000 déplacés bantous vivant dans des familles d’accueil qui sont venus lui exprimer leur désolation. Il est convaincu que seule la voie du dialogue permettra de sortir de la crise à Nyunzu.
«Je suis le chef de la Monusco et je suis venu aujourd’hui pour voir la situation ici à Nyunzu, et ce que je vois ne me plaît pas », a-t-il dit.
Environ 113 localités ont été incendiées, 200 personnes tuées et une soixantaine de femmes violées depuis janvier dernier à la suite des conflits entre pygmées et bantous dans le territoire de Nyunzu.
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