Des miliciens de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) ont emporté, samedi 11 avril, une vingtaine de chèvres à l’issue d’une incursion dans le camp des déplacés de Ruzinga Mukubwa, dans la chefferie de Walendu Bindi, dans le district de l’Ituri (Province Orientale).
Selon le chef de cette chefferie, Olivier Peke Kalyaki, ces assaillants ont tiré plusieurs coups de feu lors de leur incursion dans ce camp des déplacés, situé tout près du village Munobi.
Ce chef local rapporte qu’il s’agit de la 6è attaque, depuis mars dernier, de ces miliciens contre des sites des déplacés dans cette contrée.
Olivier Peke Kalyaki a signalé que ces hommes du chef milicien Justin Baloki alias Cobra Matata ont blessé par balle une femme enceinte, qui se trouve dans un état critique, avant de se retirer en brousse.
La même source indique que les FARDC sont arrivées sur le lieu de l’incident une heure après le départ de ces assaillants.
Le Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha), affirme que le mois dernier, il y a eu six attaques d’hommes armés dans des sites des déplacés au sud d’Irumu.
Cette agence du système de l’Onu condamne ces attaques qu’elle qualifie des violations graves des droits de l’homme et du droit humanitaire international.
Mais, elle rassure que les déplacés victimes de ces attaques bénéficient déjà d’une autre assistance en vivres et non vivres.
Les exactions de la FRPI contre la population civile se sont amplifiées depuis quelques mois Sud du territoire d’Irumu (Province Orientale). Des cas de viol, des meurtres, des pillages commis par ces hommes armés sont enregistrés chaque semaine à travers plusieurs villages, avaient indiqué en avril dernier de nombreux habitants de cette contrée.
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L’usage de la force pour mater ces miliciens a démontré ses limites, selon des ONG locales, qui exigent tout simplement la relance d’un processus de négociations avec la milice.
Le député Wilson Adirodu avait suggéré, en mars dernier, un processus de désarmement volontaire à travers la Monusco pour mettre fin aux actes criminels commis par ces miliciens contre la population civile.
Son point de vue avait été également partagé par de nombreuses organisations locales de défense des droits de l’homme, qui plaident également pour la reprise du dialogue entre Gouvernement et la FRPI.
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