L’ONG International Crisis Group (ICG) appelle la Monusco, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu dans les Grands lacs ainsi que le Conseil de sécurité de l’Onu à promouvoir une stratégie globale de lutte contre les groupes armés dans l’Est de la RDC. Cette structure a lancé cet appel dans son communiqué officiel, publié mercredi 19 décembre, à Kinshasa.
International Crisis Group estime qu’il faudrait mettre fin au statu quo qui s’observe dans l’application de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, signé en février 2013 par les pays des Grands lacs en présence du secrétaire général de l’Onu t de la présidente de la Commission de l’Union africaine.
Cet accord vise la restauration de la paix dans la partie Est de la RDC, en proie à des conflits armés à répétition. L’accord interdit aux pays de la région de soutenir les mouvements rebelles et encourage une série de réformes en vue de l’instauration d’un Etat de droit dans l’Est de la RDC.
International Crisis group constate que la méfiance et la discorde règnent encore parmi les acteurs régionaux, notamment ceux censés apporter une solution efficace pour neutraliser les groupes armés dans l’Est de la RDC.
Selon cette organisation, la défaite infligée au M23, en novembre 2013 par la Brigade d’intervention de l’Onu, avait en vain suscité un espoir du début de la fin des groupes armés dans l’Est de la RDC.
ICG regrette que le M23 ne soit pas toujours entièrement démobilisé et que les groupes armés continuent de terroriser les populations civiles notamment dans le territoire de Beni, à plus de 350 km au Nord de Goma (Nord-Kivu).
Pour l’organisation, l’Onu devra également mettre en place des stratégies en mettant une pression militaire effective sur les groupes armés encore opérationnels.
«Si le gouvernement congolais et les pays qui fournissent les soldats dans la Brigade d’intervention de l’Onu restent réticents pour aider à la démobilisation des groupes armés dont les FDLR, le Conseil de sécurité de l’Onu devrait envisager de mettre un terme au mandat de cette brigade », estime l’ONG ICG.
L’activisme des groupes armés est l’un de grands défis auxquels les humanitaires ont dû faire face en 2014 en RDC. Le coordonnateur des affaires humanitaires, Moustapha Soumaré, l’a indiqué au cours de la conférence hebdomadaire des Nations unies du mercredi dernier à Kinshasa.
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