Des centaines de déplacés en provenance du Nord-Kivu affluent depuis samedi 18 octobre dans le district de l’Ituri (Province Orientale). Selon le chef de poste d’encadrement administratif de Komanda, ces personnes, constituées essentiellement des femmes et des enfants, arrivent en petit groupes pour s’installer dans diverses localités des territoires d’Irumu et de Mambasa. Elles fuient les dernières attaques des présumés rebelles ougandais des ADF à Eringeti à la limite entre le Nord-Kivu et l’Ituri. Ce mouvement de population inquiète la société civile locale qui dit craindre l’infiltration de certains éléments ADF parmi ces déplacés pour déstabiliser le district.
C’est depuis samedi dans l’avant midi que le mouvement de déplacés en provenance des localités d’Eringeti et Otmaber dans la province du Nord-Kivu est perceptible dans le territoire d’Irumu. Le chef d’encadrement administratif de Komanda, Tondana Pakirabo, indique que ces déplacés arrivent en petits groupes, certains à pieds avec de bagages sur la tête et d’autres à bord de véhicules.
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Tondana Pakirabo précise que la plupart d’entre eux sont hébergés dans des familles d’accueil à Komanda. D’autres se dirigent vers Bunia et Mambasa, à plus de 200 kilomètres au sud-ouest de Bunia.
Selon les témoignages de certains usagers de l’axe routier Bunia-Luna, de nombreux autres déplacés trainent encore en route.
Pour sa part, le coordonnateur de la société civile de l’Ituri, Jean Bosco Lalo, appelle à un encadrement et un contrôle strict de ces déplacés pour éviter l’infiltration des certains rebelles des ADF dans ce district:
«Parmi ceux qui viennent, on ne sait pas qui sont des civils, parce que parmi eux on peut avoir aussi des ADF. Vous êtes au courant qu’il y aurait un [rebelle ADF] qu’on a retrouvé à Mambasa. Alors, il faut que tous ceux qui viennent comme déplacés que leur mouvement soit contrôlé et qu’ils soient gérés.»
Le commissaire de district de l’Ituri dit ne pas connaître le nombre de ces déplacés pour prendre des dispositions utiles.
D’après la société civile de Beni, plus de quatre-vingt personnes ont été tuées en un mois par des présumés rebelles des ADF.
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