La Croix-Rouge, le Croissant rouge et le CIRC préoccupés par la crise humanitaire dans l’Est de la RDC

La Croix-Rouge de la RDC, le Comité international de la Croix-Rouge et la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge expriment leur profonde inquiétude face à la détérioration continue de la crise humanitaire dans l'Est de la RDC, en particulier à Goma, dans les régions du Nord et du Sud-Kivu. Dans un communiqué publié le 19 février 2025, ces organisations soulignent que des milliers de civils, y compris des femmes, des enfants, des blessés et des malades, subissent les conséquences du conflit entre l'armée congolaise et les rebelles du M23.

Les récents combats à Goma ont contraint des centaines de milliers de personnes à fuir, laissant tout derrière elles.

Le communiqué indique : « Nous sommes inquiets pour les personnes déplacées qui se trouvaient à Goma et qui étaient déjà très vulnérables après avoir fui, parfois plusieurs fois, d'autres territoires du Nord et du Sud-Kivu". 

Grégoire Mateso Mbuta, président de la Croix-Rouge de la RDC  indique qu’il est urgent d’apporter une aide supplémentaire face à des besoins aussi importants ».

La situation humanitaire actuelle à Goma et à Bukavu est très préoccupante. A Goma, les morgues des hôpitaux sont complètement saturées.

En plus des habitants de Goma, près de 300 000 personnes ayant trouvé refuge dans des camps périphériques ont également fui les affrontements.

Le CICR se déclare prêt à soutenir la Croix-Rouge de la RDC pour l'évacuation sécurisée des dépouilles laissées dans la ville.

Environ 190 volontaires de la Croix-Rouge travaillent sur le terrain pour récupérer les corps abandonnés, lutter contre les épidémies et offrir un enterrement digne aux victimes. Grégoire Mateso Mbuta, président de la Croix-Rouge de la RDC, souligne l'urgence d'une aide supplémentaire face aux besoins croissants.

La situation est exacerbée par l'avancée continue du M23 dans l'Est de la RDC. Après avoir pris Goma fin janvier, le groupe armé a récemment conquis Bukavu et continue d'avancer vers Kamanyola.

Cette escalade des violences a entraîné un afflux massif de déplacés internes, rendant l'accès humanitaire extrêmement difficile en raison de l'insécurité persistante

 

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