Mme Bernadette Tokwaulu, membre de la majorité présidentielle s’oppose à la révision de la constitution en RDC. Dans une interview accordée jeudi 25 septembre à Radio Okapi, elle affirme qu’elle a été interpellée la veille par l’Agence nationale de renseignements (ANR) pour son opinion politique.
« J’ai été invitée par l’administrateur principal de l’ANR en charge de sécurité intérieure par un SMS reçu mardi à 17h59’. Comme il était tard, j’ai appelé l’administrateur et je lui ai confirmé que j’attendais une invitation formelle », a affirmé Mme Bernadette Tokwaulu.
Elle a fini par se présenter dans les bureaux de l’ANR. Son entretien avec le service de renseignements a porté sur ses déclarations faites dans deux émissions des chaines de télévision Congo Web TV et Antenne A. elle intervenait sur la question de la révision constitutionnelle et du gouvernement de la cohésion nationale.
Au cours de ces débats politiques, elle dit avoir déclaré qu’elle s’opposait à toute idée de la révision de la loi fondamentale.
Sur les antennes de Radio Okapi, elle a réitéré son opposition à la révision de la Constitution et souhaite que le chef de l’Etat respecte la loi fondamentale dans la limitation du mandat présidentiel.
« J’ai confirmé tous les propos que j’avais tenus en tant que femme politique de la MP notamment dans mon désir de voir la formation d’un gouvernement de cohésion nationale avec les ténors de la MP dont moi-même et également dans le respect par le chef de l’Etat de la constitution dans la limitation du mandat présidentiel », a-t-elle précisé.
Dans un communiqué publié le même jeudi, la Voix des sans voix (VSV) pour les droits de l’homme a exprimé « ses vives inquiétudes consécutivement aux menaces qui pèsent sur madame Bernadette Tokwaulu », actrice politique de la MP et directrice à la Société nationale de l’électricité (Snel).
La question de la révision de la Constitution-surtout son article 220 qui limite le mandat du chef de l’Etat à deux-divise la classe politique depuis plusieurs mois. Certains, pour la plupart de la majorité présidentielle, soutiennent que cette disposition soit revue, et d’autres-de l’opposition et la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco)-réfutent cette idée. Au sein de la MP, les voix ne s’accordent pas non plus sur cette question.
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