Soixante-quatorze personnes, dont des femmes et des enfants, passent la nuit à la belle étoile le long du stade Cardinal Malula sur l’avenue Kabambare à Kinshasa. Ces personnes sont revenues de Pointe-Noire (République du Congo) après que le gouvernement congolais a fermé, fin juillet, le site de transit des expulsés de Brazzaville. Elles disent avoir été accueillies dans un premier temps dans l’enclos de la maison communale de Kinshasa avant d’être priées de quitter cet endroit quelques temps après.
« Nous sommes arrivées au moment où toute opération de rapatriement était clôturée par les autorités. Pourtant l’opération de refoulement à Brazza continue. Nous avons été accueillies à la commune, mais après l’arrivée ici de ceux qui étaient à Maluku, nous n’avons pas compris, une décision a été prise et nous avons été mis dehors », témoigne une femme qui se présente comme étant une expulsée.
Livrés à eux-mêmes, ces personnes en provenance de Pointe-Noire se disent désemparés. Ils vivent sous des tentes de fortune faites de pagne ou de sac en plastique.
« Nous avons soumis notre situation, tout ce que nous endurons ici au bureau des affaires sociales de la commune », affirme une autre dame.
Le site de transit de Maluku qui accueillait les expulsés de Brazzaville a été fermé fin juillet. Les autorités avaient remis un peu d’argent aux familles hébergées à Maluku pour leur réinsertion sociale et avaient assuré leur transport vers leurs milieux d’origine. Mais certains d’entre eux sont rentrés vivre à proximité du stade cardinal Malula. Ils jugent insuffisantes les aides que le ministère des Affaires sociales leur a octroyées.
Une centaine de milliers des ressortissants de la RDC ont été expulsés du Congo Brazzaville en avril dernier lors de l’opération policière Mbata ya Bakolo [gifle des aînés en lingala, NDLR], qui visait officiellement les personnes en situation irrégulière.
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