RDC: le gouvernement va fermer le site des expulsés de Brazzaville

Des expulsés de Brazzaville le 19/05/2014 réinstallés dans un centre de transit dans un cité de la commune de Maluku à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le gouvernement annonce la fermeture prochaine du site où sont regroupés les expulsés de Brazzaville à Maluku dans l’Est de la ville de Kinshasa. Le ministre congolais des Affaires sociales, Charles Nawej, l’a déclaré mercredi 9 juillet à Radio Okapi. Il a indiqué que le retour des derniers expulsés dans leurs provinces d’origine sera organisé la semaine prochaine.

« C’est vraiment une question de jours. Pour l’instant, nous maintenons les gens en attendant les dernières évacuations. Or, la semaine prochaine ceux qui doivent aller par avion partiront par avion. Il y aura un navire qui va prendre 600 personnes. Il ne restera plus que sur le site les 1 400 personnes de la ville de Kinshasa », explique le ministre.

Lire: Caritas demande de l’aide pour faciliter le retour des expulsés de Brazzaville dans leurs provinces

Actuellement, environ 2 400 personnes sont encore regroupées dans ce site de Maluku.

Charles Nawej affirme que le gouvernement remet à ces expulsés qui regagnent leurs provinces d’origine « des kits de retour ainsi qu’un fonds de soudure qui leur permet de retourner dignement dans leurs milieux d’origine ».

Il promet le même traitement pour les expulsés qui vont prochainement rentrer dans leurs communes à Kinshasa.

« Nous allons faire la même chose pour ceux de Kinshasa et nous mettrons des bus à leur disposition au même titre que nous mettons des  bateaux pour ramener les gens en province », souligne le ministre.

Au sujet du retour des expulsés dans leurs provinces d’origine, Charles Nawej, précise que le gouvernement tient à l’organiser pour veiller aux conditions de sécurité.

« Nous avons déjà organisé six rotations d’avion au niveau des provinces. Les provinces qui ne sont pas accessibles par la route ni par la voie fluviale, nous organisons des retours par la voie aérienne. Le gouvernement tient à ce que personne n’intervienne dans ces opérations d’évacuation puisque nous voulons le faire dans des conditions de sécurité maximale », explique le ministre des Affaires sociales.

La veille de cette annonce du ministre, l’ONG catholique Caritas a invité les personnes de bonne volonté à aider les expulsés de Brazzaville qui le veulent à regagner leurs provinces d’origine.

Ces expulsés regroupés à Maluku depuis le mois de mai sont estimés à 2 400 personnes dont environ 1 000 enfants. Ils vivent dans des conditions précaires.

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