Trente-quatre cas de viol sur des mineures ont été recensés entre janvier et juillet à Likasi, dans la province du Katanga. L’ONG Sud ouest développement (SOD) a fourni ces chiffres dans son rapport publié lundi 4 août. Pour la responsable de cette organisation de la société civile, l’Etat n’a indemnisé aucune victime.
Liliane Nkomba déplore notamment le problème de prise en charge des victimes malgré la condamnation des bourreaux.
«Il y a des bourreaux qui ont été envoyés à Boma [dans le Bas-Congo] et qui ont écopé, selon la gravité, entre 5 ans et 20 ans de servitude pénale. Mais il n’y a rien par rapport à la prise en charge. Moi, en tant qu’ONG, je suis débordée», a-t-elle affirmé.
Mme Nkomba a souhaité que les familles des victimes soient aussi sensibilisées pour lutter contre des arrangements à l’amiable avec les auteurs des violences sexuelles.
«Les familles sont dans l’ignorance. Elles versent parfois dans des arrangements à l’amiable. Elles ont parfois des problèmes pour saisir la justice», a-t-elle déclaré.
De son côté, le chef de service du Genre, Famille et Enfant ne confirme pas ce chiffre. Il dit attendre le rapport de toutes ces structures pour donner le chiffre exact.
Le tribunal de grande instance de Likasi reconnait avoir reçu 20 dossiers en cette matière, dont 9 condamnations.
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