Le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej, se dit surpris par la réaction de certains députés nationaux élus de l’Equateur après sa décision confiant l’intérim du gouverneur de cette province au vice-gouverneur. Pour le ministre, cette décision a été prise de manière concertée au cours d’une réunion organisée le 16 juin dernier au Palais du peuple par le président de l’Assemblée nationale et à laquelle il avait pris part aux côtés des députés nationaux originaires de l’Equateur. Le gouverneur de l’Equateur Louis Alphonse Koyagialo se fait actuellement soigner à l’extérieur du pays.
Le député Henri Thomas Lokondo a déclaré 24 juin à Radio Okapi que la lettre du ministre de l’Intérieur confiant l’intérim du gouverneur de l’Equateur au vice-gouverneur était « inconstitutionnelle ».
« Je suis surpris quand vous parlez des députés nationaux parce que j’étais en réunion avec les députés nationaux sous la présidence du président de l’Assemblée nationale. A leur demande, j’ai participé à cette réunion et dans leurs interventions, beaucoup d’entre eux ont souhaité que l’intérim de la province soit assumé par le vice-gouverneur. Ça a été décidé ensemble », affirme Richard Muyej.
Pour le ministre de l’Intérieur, « il n’y a pas de confusion » au sujet de cet intérim.
Il invite les élus de l’Equateur au calme. « Il y a des instructions claires qui ont été données au vice-gouverneur », assure-t-il.
Henri Thomas Lokondo a trouvé inquiétant le contenu de la lettre du ministre de l’Intérieur confiant à Sébastien Impeto l’intérim du gouverneur Koyagialo.
Pour lui, le ministre est allé « au-delà de la notion de l’intérim » en autorisant le vice-gouverneur de l’Equateur à poser des actes juridiques.
Le député a expliqué qu’en droit administratif l’intérimaire ne se limite qu’à poser des actes d’administration.
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