L’Union des démocrates mobutistes (Udemo) demande au gouvernement congolais de rouvrir l’assemblée provinciale de l’Equateur dont les activités sont suspendues depuis le 22 avril dernier. Le parti de Nzanga Mobutu redoute les conséquences de cette décision sur cette province frontalière de la Centrafrique qui connaît un cycle de violences depuis plusieurs mois.
« L’Udemo a décidé de prendre à témoin l’opinion internationale et nationale et rappeler que la province de l’Equateur partage une longue frontière avec la RCA qui connaît actuellement une tragédie sécuritaire et humanitaire impressionnante », a déclaré jeudi 29 mai le secrétaire général de l’Udemo, Elie Ngomo Tongbo.
Ce parti indique que le chef de l’Etat et le gouvernement seront « responsables devant l’histoire en cas d’une éventuelle menace qui atteindrait cette province par le fait de la vulnérabilité dans laquelle ils l’ont expressément placée ».
L’Udemo regrette également que la suspension des activités de l’assemblée provinciale de l’Equateur ait été décidée alors que la province est « privée de son gouverneur, indisponible pour raison de santé ».
« Que le gouvernement puisse se ressaisir et réhabiliter l’assemblée provinciale et qu’on ne puisse pas priver la province d’un fonctionnement normal », plaide Elie Ngomo Tongbo.
Le gouvernement a suspendu les activités de l’assemblée provinciale de l’Equateur en avril dernier pour mettre fin à « une nouvelle crise en gestation au sein de l’assemblée provinciale et du gouvernement provincial de l’Equateur».
Interrogé à ce sujet, le porte-parole du gouvernement avait évoqué, sans plus de précisions, des raisons d’ordre public.
« Cette assemblée se préparait à déchoir le vice-gouverneur qui allait gérer la province, un autre courant se préparait à renvoyer le gouverneur », avait, pour sa part, fait savoir le ministre de l’Intérieur.
Lire aussi sur radiookapi.net: