Grands Lacs: l’envoyé spécial de l’UA plaide pour la démobilisation des ex-combattants du M23

Les rebelles du M23

L’Envoyé spécial de l’Union africaine pour la région des Grands Lacs et co-président du comité d’appui technique de suivi de l’accord cadre d’Addis-Abeba, Boubacar Diara, plaide pour la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants de la rébellion du M23. Il s’exprimait lors des travaux de la 7e session du comité d’appui technique de suivi de l’accord d’Addis-Abeba qui se clôture ce jeudi 22 mai à Goma.

Après avoir occupé plusieurs localités de la province du Nord-Kivu pendant plus d’une année, les rebelles du M23 ont été défaits en novembre dernier par l’armée congolaise appuyée par la Monusco. La plupart de ces combattants se sont réfugiés en Ouganda et au Rwanda. La rébellion s’est auto-dissoute dans la foulée de cette défaite.

« Au plan politique, nous nous sommes félicités de la défaite  du M23, mais corrélativement il ne faut pas s’arrêter à la défaite militaire », explique Boubacar Diara. Le diplomate de l’UA estime que la question de ces ex-combattants doit être réglée.

« Il y a 1 200 éléments du M23 qui sont en Ouganda. Nous avons 600 qui sont au Rwanda. Si ces éléments-là, on n’essaie pas de voir s’ils sont éligibles à la loi d’amnistie, cela peut constituer un problème parce qu’ils seraient tentés peut -être de retourner encore dans la brousse et de recommencer les combats. Donc, nous avons fondamentalement cette question de l’amnistie et de la mise en ouvre du programme de cantonnement, démobilisation et réinsertion des ex- rebelles dans notre calendrier », indique le co-président du comité d’appui technique de suivi de l’accord cadre d’Addis-Abeba.

Le chef de l’Etat congolais a promulgué en février dernier la loi sur l’amnistie pour faits insurrectionnels, faits de guerre et infractions politiques. Cette amnistie couvre la période du 18 février 2006 au 20 décembre 2013. Le gouvernement s’était engagé à promulguer cette loi dans la déclaration signée pour clôturer les pourparlers de Kampala avec le M23.

Au sujet de cette amnistie, la société civile du Nord-Kivu plaide pour que les rebelles du M23 accusés de crimes de guerre et crimes contre l’humanité n’en bénéficient pas et soient jugés.

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