Cinq personnes ont trouvé la mort et cinq autres ont été grièvement blessées, dans la nuit du 4 mai, lors du déraillement d’un train de la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC), à la hauteur de la localité de Kabongo (Katanga). Ce train aurait à son bord plus de deux cents personnes et ce bilan peut s’alourdir avec le redressement des wagons renversés, affirment des sources policières. Sur les cinq wagons de ce train de secours, trois sont renversés et les deux autres ont déraillé.
Selon les mêmes sources, il s’agit d’un train marchandise de secours, envoyé de Kanyama pour déposer des graviers à Katongola, où un autre train de la SNCC avait déraillé, il y a deux semaines.
Cette information est confirmée par le chef de poste d’état d’encadrement de Mwadi-Kayembe et des responsables de la SNCC Mwene-ditu.
A en croire le chef de poste d’état d’encadrement de Mwadi-Kayembe, cet accident ferroviaire s’est produit vers une heure du matin, heure locale au moment où le machiniste était surpris par un feu de brousse, après avoir parcouru plus de 80 kilomètres.
«Voulant passer cette zone dangereuse, il a du accélérer pour rouler à vive allure. Et vu l’ampleur du feu, le machiniste s’est arrêté immédiatement, entraînant ainsi la bousculade des wagons», a témoigné le chef de poste d’état d’encadrement de Mwadi-Kayembe.
Selon les sources policières à Kanyama la plupart des ces voyageurs sont des commerçants ayant passé plusieurs jours dans cette cité, sans la moindre occasion pour se rendre dans la province du Kasaï-Oriental.
Les mêmes sources indiquent que les uns voulaient retourner à leurs domiciles et les autres voyageaient dans le cadre de leurs activités commerciales.
A Luputa (Kasaï-Oriental), au camp de la SNCC, trois familles des chemineaux organisent déjà des funérailles des membres de leurs familles.
Cause de l’accident
Pour le député Marcel Lehu, élu de ce territoire, cet accident est du à la vétusté de la voie ferrée et de ses locomotives.
« On ne cessera de la dire, la vétusté de la voie ferrée n’est plus à démontrer. En principe, cette voie est mise hors-usage. En plus de cela, c’est le problème de train lui-même », a affirmé Marcel Lehu.
Il regrette que cet accident se soit produit quelques semaines seuleemnt après le déraillement d’un autre train de la SNCC à Katongola.
« On ne pouvait pas imaginer qu’après Katongola, dans l’espace de peu de jours, qu’on puisse encore enregistrer un autre accident de train qui vient encore endeuiller les enfants du territoire de Kanyama qui sont mes électeurs », a poursuivi Marcel Lehu.
Cet élu du peuple qui a fait partie de la commission parlementaire dépêchée à Katongola par l’Assemblée nationale indique qu’aussi longtemps que la route nationale n°1qui mène vers la province du Kasaï-Oriental ne sera pas réhabilitée, les voyageurs seront toujours exposés à ce genre de catastrophe.
Deux semaines après le déraillement du train de la SNCC, près du pont de Katongola, en territoire de Kamina (Katanga), le bilan de cet accident ferroviaire est toujours controversé. La société civile locale parle de plus de deux cent dix morts, alors que le responsable de la chefferie, Kasongo Nyembo, parle de quatre cent-six décès. Tous ces chiffres ont été avancés vendredi 2 mai devant la commission de l’Assemblée nationale en mission dans cette ville.
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