Le Procureur général de la République a requis le mardi 18 mars 28 ans de prison contre Eugène Diomi Ndongala poursuivi pour “viol consommé sur une mineure” et tentative de viol sur une autre. Les avocats de l’opposant dénoncent les conditions dans lesquelles ce réquisitoire a été prononcé et évoquent une procédure judiciaire « arbitraire ».
Me Richard Bondo regrette notamment que ce réquisitoire ait été prononcé sans plaidoirie ni débat contradictoire avec la défense.
Au nom du collectif des avocats du président de la Démocratie chrétienne, il déplore les violations flagrantes des droits et principes fondamentaux de la défense et réclame la réouverture des débats.
« La cour siège au moins à sept juges dont quatre présidents de chambres avec trois conseillers parmi les plus anciens des chambres. Mais dans cette composition, on a qu’un seul président de chambres. Et les quatre autres juges sont des conseillers. Il siège sous la formule de la loi abrogée », explique-t-il.
En outre, les avocats de Diomi Ndongala estiment que le procès de leur client doit se poursuivre devant un tribunal de paix, évoquant une disposition du code de la famille.
Vous pouvez écouter les explications de Me Bondo.
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L’opposant, élu député en 2011, est poursuivi par la justice depuis 2012. Il n’a jamais siégé à l’hémicycle pour suivre le mot d’ordre d’Etienne Tshisekedi dont il a soutenu la candidature lors de la présidentielle de 2011. L’Assemblée nationale avait levé son immunité en janvier 2013 pour qu’il soit jugé. Au mois de juin de la même année, son mandat a été invalidé pour absence prolongée non justifiée.
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