Le campus de Tshikama, une extension de l’Université de Mbuji-Mayi au Kasaï-Oriental, a été attaqué par des inconnus dans la nuit de mercredi à Jeudi 7 février. Les gardiens de cette institution universitaire affirment avoir aperçu des personnes en cagoules qui les ont été neutralisés, tabassés, dépouillés de tous leurs biens et séquestrés dans les toilettes.
Ces hommes cagoulés ont cassé des bancs qu’ils ont jetés dans la rue. Ils ont endommagé des serrures, rendant momentanément impossible l’accès aux bureaux.
Des soupçons sont orientés vers quelques étudiants mécontents des derniers ajustements des frais académiques, annoncés par les responsables de l’université de Mbuji-Mayi, campus de Tshikama.
Une semaine plus tôt, les étudiants avaient manifesté pour protester contre la majoration des frais académiques.
Le recteur de l’université, Dr Valentin Disashi, a indiqué que l’intervention de la police a permis de limiter les dégâts.
Il estime que cette attaque n’est pas liée aux frais académiques, parce que le « malentendu à ce sujet a déjà été dissipé ».
Il ne s’agit pas d’une majoration, mais d’une disposition permettant aux étudiants non en règle avec les frais académiques à se présenter à toutes les épreuves (travaux pratiques, interrogations et examens) et de payer par la suite une pénalité de 10%, a expliqué le recteur du campus.
Dr Valentin Disashi pense que cette disposition permettra à tous les étudiants de se présenter aux examens. Ces derniers n’attribueront plus, à l’en croire, leurs échecs à l’absence aux examens pour cause de non paiement des frais.
Il a par ailleurs invité les étudiants à préserver leur université :
« C’est une grâce d’avoir cette université ici [à Tshikama]. Les habitants n’ont pas besoin d’aller très loin pour accéder à de hautes études de haute qualité. Qu’ils soient vigilants. Qu’on ne vienne pas détruire ce qui leur est cher. Travaillons dans le sens d’en améliorer le fonctionnement », a affirmé le Dr Valentin Disashi.
Jeudi après-midi, le comité de gestion de l’université de Mbujimayi s’est réuni en urgence, avec les responsables des facultés pour déterminer les causes de cette attaque.
La police a, de son côté, ouvert une enquête.
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