La sixième région militaire à Lubumbashi annonce avoir arrêté dimanche 15 septembre les six premiers suspects dans l’affaire des meurtres du jeudi dernier dans la capitale provinciale du Katanga. Le bilan était de quatre morts, selon les sources officielles et sept morts, selon les sources locales. Les présumés meurtriers, dont cinq militaires, habitaient le camp militaire major Vangu pour la plupart. Les autorités militaires ont décidé de déloger toute personne résidant illégalement dans ce camps dès ce lundi.
Selon des sources militaires, c’est l’un des présumés meurtriers, un militaire récidiviste qui a dénoncé les autres membres de la bande. Il détenait une arme de marque AK 47 et trois chargeurs de munition lors de son arrestation. Dans le groupe figure aussi un civil et un infirmier militaire. Ils sont tous accusés d’avoir participé à la fusillade du jeudi dernier dans la commune Kampemba.
Les suspects ont été présentés le jour dimanche au ministre provincial de l’intérieur, Juvenal Kitungwa. Ce dernier s’est réjoui de ce « joli coup de filet » avant d’encourager les autorités de la sixième région militaire de démanteler tout le réseau de bandits à armés qui sèment la terreur dans la ville.
L’opération de délogement des policiers et civils résidant illégalement le Camp militaire major Vangu a commencé. Elle se poursuivra tout au long de cette semaine, ont indiqué des sources militaires.
Jeudi dernier, les militaires qui extorquaient les passants près de ce camp militaire ont tiré sur un homme qui sortait d’une boîte de nuit. Ils ont ensuite ouvert le feu sur la foule de gens qui tentaient de le secourir, tuant quatre personnes, selon un bilan. Les habitants de cette commune étaient descendus dans la rue pour dénoncer ces meurtres vendredi dernier. Des policiers avaient été blessés et de dizaines de personnes interpellées dans les échauffourées qui avaient suivi.
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