Des habitants de la localité Pinga se sont réfugiés dans la base de la Monusco pour fuir les exactions du groupe armé « Nduma defense of Congo » (NDC) du chef de guerre Cheka. Des sources locales ont indiqué vendredi 6 septembre que ces miliciens commettent de nombreuses violations des droits de l’homme. Ils sont notamment accusés de cannibalisme envers les autres groupes armés qui s’aventurent à Pinga, qu’ils considèrent comme un territoire conquis.
Les combattants de Cheka qui contrôlent Pinga et ses environs sur un rayon de près de 10 kilomètres tuent les intrus et mutilent leurs corps, indiquent des sources dans cette région. Ils pratiquent aussi le cannibalisme notamment sur les miliciens de l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS) et des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR.
Les hommes du chef Cheka ont laissé les corps des combattants de l’APCLS jonchés le sol, en état de décomposition très avancée, trois semaines après les affrontements qui ont opposés les deux milices, affirment des témoins.
La population a fui ces exactions. Certains habitants se sont réfugiés dans la base de la Monusco.
L’hôpital de Pinga, fermé depuis les derniers affrontements d’il y a trois semaines, a été relocalisé au sein de cette base de l’ONU. Les malades en état grave y sont même admis.
Les casques bleus continuent toutefois les patrouilles dans la zone pour protéger les civils.
Entre temps, toutes les activités restent paralysées dans la localité de Pinga.
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