Plus de 50 000 passagers bloqués à bord de véhicules tout au long de la route Kisangani-Mambasa, manquent de l’eau potable et sont ainsi exposés aux maladies hydriques notamment le cholera. Le médecin superviseur de vaccination, docteur Patrick Mbenga, en mission à Mambassa, a tiré la sonnette d’alarme, mercredi 10 juillet, à Radio Okapi.
Dr Mbenga explique que ces personnes déversent leurs excréments dans la nature sans le moindre respect des normes d’hygiène.
«Ces personnes utilisent la même source d’eau pour laver les mains, boire, prendre bain et faire de grands besoins. Il y a un risque élevé d’épidémie de cholera. Il faut d’urgence leur amener des points d’eau ou réhabiliter les routes», a-t-il plaidé.
Selon des témoins, plus de mille véhicules sont bloqués sur ce tronçon suite à la dégradation très avancée de l’état de la route.
Certains véhicules bloqués vont vers Bunia ou Beni et d’autres viennent de là, à destination de Kisangani, chef-lieu de la Province Orientale.
Le gouvernement congolais a confié la réhabilitation de cette route à l’entreprise chinoise Sino Hydro qui, selon l’Office des routes, est en train de monter son chantier et installer ses machines à Mambasa pour le début effectif des travaux.
La lenteur dans les travaux de réhabilitation des routes de la Province Orientale a été également déplorée par le vice-Premier et ministre du Budget, Daniel Mukoko Samba, en visite, en juin dernier, dans la ville de Kisangani.
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