Amnesty International accuse, dans son rapport publié mercredi 19 juin, les responsables des pouvoirs publics et les acteurs privés d’exploiter gravement les creuseurs artisanaux dans la province du Katanga, riche notamment en cuivre et cobalt.
Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende Omalanga, a pris acte de ce rapport et il l’a jugé non fondé.
«Avec la réalité que nous observons quotidiennement sur le terrain, on est frappé sur le caractère excessif de ces accusations. Le rapport d’Amnesty international parle de 150 000 exploitants artisanaux dans le secteur de mines. Il est trop loin de la réalité et on se rend compte que l’ d’Amnesty international ne s’est pas livré à une enquête fouillée car en réalité nous avons 2 500 000 exploitants artisanaux », a indiqué Lambert Mende, dans une conférence de presse tenue, samedi 22 juin, à Kinshasa.
Par contre, l’Amnesty International affirme, dans son rapport, qu’entre 75 000 et 150 000 creuseurs artisanaux sont maltraités, mal payés et soumis à des règles iniques.
Le document de cette ONG explique que des containers sont transformés en cachots où les mineurs sont enfermés plusieurs jours quand ils enfreignent les règles.
L’Amnesty International affirme avoir enquêté en 2011 et 2012 sur les conditions de vie et de travail de ces mineurs artisanaux qui, selon elle, sont victimes d’accidents, de glissements de terrain, de meurtres et d’expulsions forcées.
Cette organisation internationale dénonce par ailleurs «le rôle des marchands», pour la plupart chinois, qui paient pour une teneur de minerai de 4%, alors que, dans un comptoir de vente, cette teneur est estimée à 18%.
L’ONG a, dans son rapport, invité les compagnies minières chinoises qui opèrent en RDC à empêcher que leurs activités ne donnent lieu à des atteintes aux droits humains.
Selon l’Amnesty international, la Chine importe en outre de gros volumes de cobalt et de cuivre de la RDC, dont une grande partie est toujours extraite par des petits exploitants artisanaux -également appelés creuseurs- qui travaillent avec des outils manuels et dans des conditions souvent extrêmement difficiles.
Interrogées par Amnesty international, plusieurs compagnies citées dans le rapport ont tenté de nier toute responsabilité dans ces atteintes aux droits humains en insistant sur le rôle des autorités dans les violations commises.
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