RDC: Amnesty International interpelle Joseph Kabila sur la réforme de la justice

Le président Joseph Kabila. Radio Okapi/ Ph. John BompengoLe président Joseph Kabila. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le président Joseph Kabila. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Amnesty International demande au président de la RDC Joseph Kabila de réaliser ses promesses dans le domaine de la reforme du système judicaire. Dans une lettre ouverte adressée jeudi 6 octobre au chef de l’Etat congolais, l’ONG internationale l’invite à mettre en œuvre des actions concrètes afin de lutter efficacement contre l’impunité des crimes internationaux en RDC pour permettre aux victimes d’obtenir la vérité, la justice et la réparation. 

Selon le Dr. Theo Boutruche, chercheur à Amnesty International, un an après la publication du rapport mapping de l’ONU sur les plus graves violations des droits humains en RDC, peu de progrès ont été enregistrés en la matière:

«A la lumière des recommandations des Nations Unies faites il y a un an, les progrès sont insuffisants sur l’ensemble de composantes du système judiciaire congolais», a-t-il affirmé.

Le rapport mapping des Nations Unies sur les graves violations des droits de l’homme commises en RDC entre 1993 et 2003  a été publié en octobre 2010. Il mentionne 617 des plus graves cas de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire et formule des recommandations pour améliorer le système judiciaire congolais.

La lettre ouverte d’Amnesty international salue cependant l’initiative du gouvernement congolais visant à établir une cour spécialisée chargée de la répression des crimes de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre. C’était l’une des recommandations du rapport mapping.

Pour rappel, le ministre de la Justice et des droits humains, Luzolo Bambi, a présenté lundi 13 juin, un projet de loi à l’Assemblée nationale sur la création des chambres spécialisées au sein des juridictions congolaises pour sanctionner les plus graves violations des droits de l’homme.

Theo Boutruche indique qu’interpeller le chef de l’Etat est aussi un moyen de remettre sur l’agenda politique, dans le contexte électoral, le thème de la réforme judiciaire et de la lutte contre l’impunité.

“Ce thème ne doit pas se réduire à une promesse électorale mais doit se traduire en des actions concrètes,” ajoute-t-il.

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