Le général John Numbi ne fait pas partie de ceux qui ont entretenu les miliciens Maï-Maï «Bakata Katanga» qui ont fait une incursion à Lubumbashi (Katanga), samedi 23 mars dernier, ont déclaré ses avocats, lundi 1er avril, dans une conférence de presse. Ils répondaient ainsi à la Société civile du Katanga qui a mentionné dans son rapport le général de la police suspendu comme étant l’un des instigateurs des événements du 23 mars.
Le conseiller juridique de John Numbi, François Kande a demandé l’ouverture d’une enquête judiciaire pour établir les responsabilités exactes dans le dossier de la milice «Bakata Katanga».
« Les faits qui se sont passés dans la ville, l’ont été au vu et au su du ministère public. Je crois qu’il lui appartient de diligenter une enquête dès lors que le rapport de la société civile porte ombrage au général John Numbi, salit sa personne et son honneur », a affirmé François Kande.
Les avocats de John Numbi demandent que toute la lumière soit faite sur cette affaire.
« Nous voudrions que les gens qui auraient forcé les uns et les autres à écrire des faits faux soient poursuivis », a demandé François Kande qui a décrit John Numbi comme « un officier discipliné qui est resté dans les rangs depuis qu’il a été suspendu ».
Le général John Numbi a été suspendu à titre conservatoire de ses fonctions d’inspecteur général de la Police nationale congolaise (PNC) par le président Kabila, le 5 juin 2010. Le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur de l’époque, Adolphe Lumanu avait déclaré que cette décision du Conseil supérieur de la défense visait à « permettre un déroulement serein de l’enquête diligentée sur la mort de Floribert Chebeya, président de l’ONG de défense des droits de l’homme La Voix des sans voix ».
L’épouse de Floribert Chabeya avait déclaré que le défenseur de droits de l’Homme assassiné avait un rendez-vous avec le chef de la police, le général Numbi, la veille de la découverte de son corps.
En octobre dernier, les juges de la Haute cour militaire de la Gombe avaient rejeté, dans le procès en appel, la demande des parties civiles de placer le général Numbi dans le box des accusés.
Les miliciens sécessionnistes Maï Maï Bakata Katanga sont entrés à Lubumbashi, capitale du Katanga, le 23 mars 2013. Après des accrochages avec les FARDC, ils se sont rendus au bureau local de la Monusco où ils ont déposé leurs armes. Le lendemain, plus de 200 d’entre eux ont été transférés dans la prison militaire de Ndolo à Kinshasa où ils sont depuis entendus par l’auditeur militaire.
Lire aussi sur radiookapi.net: