Vingt-sept détenus de la prison centrale de Bukavu, dans le Sud-Kivu, ont bénéficié lundi 11 février d’une libération conditionnelle, suite à un arrêté de la ministre nationale de la Justice publié un mois plus tôt. Selon le gouverneur de province, qui a présidé la cérémonie de libération, ces prisonniers ont purgé plus du quart de leur peine et se sont amendées de leurs crimes.
Le gouverneur Marcelin Cishambo Ruhoya a expliqué que cette mesure vise aussi à désengorger cette prison d’une capacité d’accueil de 1000 personnes, mais dont la population a atteint 1 528.
«1 500 personnes pour l’espace qu’on a ici, ce n’est pas normal. Et puis, mélanger les militaires et les civils, les hommes et les femmes, ce n’est pas le plus simple qui soit», a-t-il reconnu.
Marcelin Cishambo a affirmé que les prisonniers ne devaient pas être considérés comme des personnes irrécupérables.
«La prison, c’est un lieu de correction. Quelqu’un qui s’est mal comporté vis-à-vis de la société entre en prison pour changer de mentalité et revenir se réintégrer dans la société», a-t-il dit.
Selon le numéro un provincial, ces prisonniers ont signé des contrats dans lesquels ils promettent de bien se comporter sous peine de se voir infliger des sanctions plus lourdes, en cas de récidive notamment.
A l’issue d’une visite de travail dans la province du Sud-Kivu en aout 2012, la vice-ministre de la Justice, Selemani Sakina Binti, avait déploré la « pléthore exponentielle de la population carcérale » dans les prisons d’Uvira et de Bukavu.
Elle avait promis de faire rapport au gouvernement pour qu’une solution soit trouvée aux différents problèmes de conditions carcérales dans la province du Sud-Kivu.
Lire aussi sur radiookapi.net :
Bukavu : rupture de stocks des vivres à la prison centrale
Sud-Kivu : la vice-ministre de la Justice déplore le surpeuplement dans les prisons
Bukavu : prochaine liberté conditionnelle pour plusieurs prisonniers