La Nouvelle société civile congolaise (NSCC) salue l’idée du chef de l’Etat Joseph Kabila d’organiser des concertations sur la situation de la guerre dans l’Est de la RDC. Au cours de sa conférence de presse tenue dimanche 16 décembre à Kinshasa, le président de cette ONG, Jonas Tshiombela, a affirmé que ces pourparlers devront réunir toutes les forces politiques et sociales.
« Cette décision du président de la République constitue la réponse positive à l’appel lancé par nos organisations sur l’impératif de trouver des solutions durables à la crise que connaît le pays par la voie du dialogue inclusif », a déclaré Jonas Tshiombela.
Dans son discours sur l’état de la nation prononcé samedi 15 décembre au congrès, Joseph Kabila a appelé le peuple congolais à la cohésion nationale.
« (…) La cohésion nationale est plus que nécessaire. Elle requiert que nous oublions nos divergences pour nous retrouver autour de ce qui nous est le plus cher à tous : le Congo. Cette cohésion ne peut souffrir d’aucune conditionnalité. Elle se réalisera dans un cadre approprié et ouvert à toutes les forces politiques et sociales du pays. Une initiative sera prise incessamment à cet effet et les modalités de sa réalisation en seront précisées le moment venu», avait-il dit.
Jonas Tshiombela propose que les concertations qui devront réunir toutes les forces politiques et sociales de la République se tiennent « dans un délai le plus proche et pour une durée n’excédant pas deux semaines ».
«Cette période sera nécessaire pour diagnostiquer les maux qui déchirent le pays et trouver des solutions durables devant concourir au renforcement de la cohésion nationale et trouver des actions visant la stabilité du pays en vue du développement social et économique », a ajouté Jonas Tshiombela.
Cette idée de concertations est diversement appréciée par les députés. Ceux de la Majorité présidentielle (MP) l’acclament alors que ceux de l’opposition ont d’abord souhaité que des préalables soient établis avant toute négociation voulue inclusive, évoquant notamment le problème du dispositif sécuritaire déployé devant la résidence d’Etienne Tshisekedi, le président de l’UDPS.
La RDC est confrontée à une rébellion dans la province du Nord-Kivu depuis le mois de mai dernier. Les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) revendiquent l’application des accords signés entre le gouvernement et le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) le 23 mars 2009. Les chefs militaires du M23 sont issus de l’ex-rébellion du CNDP.
Ces revendications font l’objet des négociations depuis dimanche 9 décembre à Kampala entre une délégation du gouvernement menée par le ministre des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda et le M23, sous la médiation du ministre ougandais de la Défense.
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