Faute de latrines aménagées, la plupart des habitants du quartier Bondo, dans la commune de la Kenya, à Lubumbashi, dans le Katanga, font leurs besoins naturels dans la brousse, à côté de la rivière Lubumbashi. Selon un constat fait par radio okapi, en marge de la journée mondiale des toilettes célébrée lundi 19 novembre, les rares WC reçoivent chacun en moyenne vingt à trente personnes par jour.
Ces toilettes sont souvent des piquets de bois revêtus d’un sac de raphia, ou encore construites en briques mais sans toitures.
Surnommés « passeports », ces WC manquent de discrétion, la partie supérieure des personnes les plus élancées restant souvent visibles à l’extérieur. De là l’allusion à [une photo] passeport.
Un habitant témoigne :
« Si j’entre, dès que je termine, un autre doit entrer. Si je fais longtemps, celui qui veut entrer doit aller chez les voisins. La plupart préfèrent aller en brousse, c’est plus discret. Aux toilettes, quand vous y allez, tout le monde vous voit ».
Faute d’eau potable, les habitants creusent souvent des puits, parfois à proximité de ces toilettes mal entretenues, s’exposant à toutes sortes de maladies.
L’objectif de la journée des toilettes est de sensibiliser le grand public sur les questions d’hygiène à l’échelle planétaire.
Selon l’organisation mondiale des toilettes, faute de toilettes décentes, près de deux millions de personnes meurent chaque année dans le monde de maladies banales, comme la diarrhée.
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