L’Ong Centre d’action sociale, d’assainissement et d’environnement (Casae) a entamé, depuis quelques jours, l’installation des toilettes sèches et mobiles à utiliser sans eau et n’ayant pas de canalisation, à Matadi (Bas-Congo) où le problème de latrines se posent avec acuité dans certains quartier.
Un reporter de Radio Okapi a visité une des toilettes de ce genre, installée au Marché Kinkanda, non loin de l’Hôpital général de référence de Matadi.
Le concepteur de ces toilettes, Tibet Bulabadi Gandio, a expliqué, samedi 29 septembre, le sens de son investissement et la vision de son ONG:
«Ce sont des toilettes à litière bio maitrisée et mobile qui n’ont pas d’odeur. Après chaque besoin, au lieu de mettre de l’eau, on met des produits qui carbonisent tout».
Grandi à Matadi, Tibet Bulabadi Gandio vit actuellement en Belgique. Il dit avoir inventé ce genre de toilettes pour résoudre le problème réel et non pour des raisons pécuniaires.
«J’ai grandi à Matadi. Ca me fait mal quand j’attends ou je vois les gens recourir aux sachets pour faire leurs grands besoins», a-t-il expliqué.
Tibet Bulabadi Gandio dit avoir demandé, dans les milieux publics, la somme de 100 francs congolais par utilisation pour lui permettre d’entretenir ces toilettes.
Il se propose de signer, dans les prochains jours, un contrat avec la marie de Matadi pour installer ce genre de toilettes dans différents coins de la ville où nombreux ont du mal à creuser des toilettes suite au relief accidenté.
Des sources locales à Matadi affirment que la majorité de la population utilisent des sachets qu’ils jettent par la suite dans les caniveaux.
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