Les pygmées vivant en RDC demandent au gouvernement de leur faciliter l’accès à l’éducation, à l’information et aux soins de santé de qualité. Ils ont lancé cet appel ce jeudi 9 août à Kinshasa, à l’occasion de la journée internationale de peuples autochtones, célébrée cette année sous le thème: “les médias autochtones, élevons la voix de la femme autochtone pygmée pour son accès à l’information et aux services de santé maternelle”.
Pour sa part, Marie Dorothee Lisenga, membre du Réseau de peuples autochtones pour la gestion des écosystèmes forestiers en RDC (Repalef), milite pour l’accès des femmes autochtones à l’information.
Elle se dit persuadée que l’information et l’instruction vont changer la situation de la femme autochtone en RDC.
Mettre fin aux discriminations
Au Sud-Kivu, plus de deux cents pygmées, réunis au Couvent des sœurs de la congrégation évangélique de Kavumu, à 30 km de Bukavu, ont dénoncé les discriminations dont ils sont victimes.
Ils ont demandé au gouvernement de leur trouver des nouvelles terres pour s’installer. Leur ancien habitat a été transformé en parc national.
«Notre vie est devenue précaire depuis que l’Etat nous a dépossédé de nos terres au profit du parc national de Kahuzi Biega», s’est plaint Erick Bagalwa, membre de la communauté autochtone du Sud-Kivu qui a demandé aux députés nationaux de sa province de plaider pour sa cause de sa communauté à l’Assemblée nationale.
Initiée par les Nations unies depuis 1994, la journée de peuples autochtones a été célébrée pour la première fois en RDC en 2010.
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