« La communauté internationale a pris conscience qu’il faut agir et faire pression pour s’assurer de l’arrêt des violences commises par le M23 », a déclaré Maxime Prévot, ministre belge des Affaires étrangères à l’issue de sa rencontre du 25 février avec la Première ministre Judith Suminwa.
Il a aussi évoqué des sanctions proposées par les ministres des Affaires étrangères de l’Union Européenne contre le Rwanda.
« La Belgique et la France ont porté une démarche pour qu’un paquet de sanctions plus conséquent soit soumis à l’approbation des 27 États de l’Union européenne. Avec mes collègues des Affaires étrangères, il y a une grande convergence de vues et une volonté claire de donner un signal politique indiquant que les sanctions allaient être portées sur le Rwanda. Ces volontés concernent à la fois la suspension potentielle du traité concernant les minerais, des sanctions individuelles et la suspension du dialogue de sécurité », a indiqué Maxime Prévot.
Mais il précise néanmoins que l’application de ces sanctions dépend de l’évolution de la situation sur le terrain.
« Le signal a été acquis. Tout le monde a pu converger là-dessus. La mise en œuvre est décalée de quelques jours puisqu’il a été souhaité de voir l’évolution de la situation sur le terrain. Ce dont je peux me réjouir, c'est que la communauté internationale qui a, à mes yeux, tardé à réagir, s'est enfin réveillée et est disposée maintenant à envoyer un signal clair à l'attention du Rwanda », a ajouté Maxime Prévot.
Il note aussi que l'Union européenne a marqué sa totale désapprobation à l'égard de la manière dont le Rwanda se comporte avec les conséquences dramatiques dans l'Est de la RDC.