Les officiers de sécurité rwandaise ont refoulé samedi 14 juillet vingt-deux combattants de nationalité rwandaise qui ont combattu dans les rangs du Mouvement du 23 mars (M23) contre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). La police des frontières rwandaise n’a accepté que le retour des sept éléments des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), a constaté Radio Okapi.
Au total, vingt neuf (29) ex-combattants rwandais étaient à bord du grand camion qui les a transportés, depuis le camp DDRRR (Désarmement, démobilisation, rapatriement, réinsertion et réintégration) de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) jusqu’à la frontière avec le Rwanda. Il s’agit de sept ex-combattants des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) et de vingt-deux autres Rwandais ayant combattu dans les rangs du M23.
Ces derniers s’étaient présentés à la Monusco dans le territoire de Rutshuru, en mai dernier, comme des Rwandais. Ils devraient regagner leur territoire dans le cadre du processus de DDRRR, qui concerne tous les combattants rwandais se retrouvant sur le sol congolais, a expliqué le chef de l’information publique de la Monusco à Goma.
L’officier Rwandais de sécurité n’a admis sur le territoire rwandais que les sept combattants des FDLR. Il a demandé que ceux qui ont combattu au sein du M23 soient remis au gouvernement congolais, car «ce mouvement n’existe pas au Rwanda».
Les vingt-deux combattants rwandais du M23 refoulés ont passé près de 45 minutes dans la zone neutre entre la RDC et le Rwanda, avant d’être ramenés en RDC. Jusqu’à dimanche matin, leur sort n’était pas toujours connu.
Le rapport des experts des Nations unies accuse le Rwanda se soutenir les rebelles du M23. Le représentant spécial du représentant spécial de la Monusco, Roger Meece, a affirmé que Kigali appuyait en équipements et approvisionnement ce mouvement insurrectionnel.
Le Rwanda a toujours réfuté son implication dans la rébellion au Nord-Kivu menée par le M23. Dans une interview à la chaine britannique BBC, le président rwandais Paul Kagame a déclaré :
«Nous ne soutenons pas le M23 et nous n’en avons pas l’intention, car nous ne savons pas ce qu’ils veulent. Ça n’aurait aucun sens d’être impliqué, car notre relation avec la RDC était très bonne. Avant que tout cela n’arrive, nous travaillions ensemble pour éliminer le problème qui existait entre les deux pays.»
Selon lui, le problème du M23 est «un problème intérieur du Congo, et un échec des autorités à résoudre leurs propres problèmes».
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