A Kalemie, certains parents refusent de faire transfuser leurs enfants à cause de leurs croyances religieuses. Pour les convaincre à accepter ces soins, l’association de protection des droits des enfants, “SOS, Les enfants d’abord-Afrique”, a lancé une campagne de sensibilisation de ces parents. Les responsables de cette association se disent choqués du nombre élevé des décès qu’ils attribuent au refus de la transfusion sanguine.
Selon le médecin chef de zone de santé de Kalemie, huit cents transfusions sanguines sont effectuées par mois dans sa juridiction soit en moyenne deux cents par semaine.
Des dizaines d’autres malades succombent, faute de transfusion. La majorité des victimes sont des enfants. Et parmi eux, on retrouve ceux dont les parents, pour des raisons de croyance, refusent la transfusion sanguine de leur progéniture.
«Nous nous mobilisons pour que ces enfants soient soignés. Parce que les enfants n’ont rien à voir avec la religion de leurs parents», affirme le directeur de l’association, Kabwika Kasindi Loselose.
Le docteur Jean-Pierre Kitenge de l’hôpital général de Kalemie, pour sa part, parle d’une gestion des malades en respectant leur foi:
«Comme l’enfant est encore mineur, il n’a pas de décision personnelle propre. On suit encore ce que les parents dissent (…) Et on essaie [d’administrer] quelques substituts qui peuvent tenir place du sang même si ces substituts-là n’ont pas la même efficacité que le sang.»
La sensibilisation de l’ONG “SOS, Les enfants d’abord-Afrique” s’inscrit dans le cadre des activités organisées à l’occasion de la Journée de l’enfant africain célébrée le 16 juin de chaque année.
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