Le Test national de fin d’études primaires (Tenafep) s’est déroulé, ce jeudi 7 juin sur toute l’étendue de la RDC. Mais, le Tenafep est au centre d’un débat, qui oppose ceux qui militent pour son maintien dans le système éducatif congolais et ceux qui le jugent inopportun.
Même parmi les finalistes du primaire, l’utilité du Tenafep est différemment appréciée. «Le Tenafep est destiné aux élèves de la 6e primaire pour passer à l’école secondaire», a expliqué un des participants rencontrés dans un centre de passation du Tenafep dans la commune de la Gombe à Kinshasa.
«Cet examen rapporte plus de points que les examens qu’on passe à l’école», a soutenu pour sa part un de ses collègues.
Pour l’enseignant Claude Mosey, le Test national de fin d’études primaires doit être tout simplement supprimé, au profit des examens organisés dans les écoles pour les finalistes de ce cycle:
«Je pense qu’il faut carrément supprimer le Tenafep pour revenir au système scolaire. Celui-ci permet à chaque école d’orienter les enfants au secondaire selon les capacités de chacun d’eux.»
Le coordonnateur au collège Saphir, Cyprien Nekuayulu, n’est pas du même avis. «Le système de Tenafep n’est pas mauvais. Dans un pays organisé, c’est très important pour la ministre de savoir le niveau des élèves», a-t-il argué, ajoutant que ce test permet aussi d’orienter les élèves.
Le débat reste ouvert sur ce test d’évaluation organisé par le ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP) pour les élèves finalistes du primaire.
Pour sa part, le ministre de tutelle, Maker Mwangu, a visité quelques centres pour se rendre compte du déroulement de l’épreuve à Kinshasa. Auparavant, sur les ondes de Radio Okapi, il a assuré que toutes les dispositions étaient prises pour que ce test se passe dans les bonnes conditions sur l’ensemble du pays.
Au sujet des élèves dont les familles ont quitté leurs villages, fuyant les combats entre mutins et militaires congolais dans les deux provinces de Kivu, Maker Mwangu a confié que son ministère et le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) travaillent ensemble pour leur permettre de passer le Tenafep comme les autres élèves.
Il a même annoncé l’organisation d’une édition spéciale pour les élèves qui, malgré tout, auraient raté ce test pour des raisons sécuritaires.
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