L’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et ses partenaires (WWF, RAPAC, WCS et la Société Zoologique de Milwaukee) ont appelé mardi la Monusco à poursuivre l’opération «Bonobo» dans le parc de la Salonga (Equateur). Cette opération conjointe de l’armée congolaise et des casques bleus de la Monusco a permis à l’ICCN de sécuriser ce parc de 36 mille kilomètres carrés, d’y restaurer l’autorité de l’Etat, de récupérer plus de deux cents armes et de neutraliser dix groupes de braconniers dont certains étaient condamnés pour avoir commis divers crimes.
Au cours d’une réunion tripartite tenue à Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Equateur, l’ICCN et ses partenaires estiment encore nécessaire le maintien de la dotation en carburant aux militaires des Forces armées de la RDC (FARDC) et l’évacuation des détenus ou condamnés de la justice militaire par la mission onusienne.
Le maintient de cette opération éviterait, précisent-ils, tout retour en arrière, comme ce fut le cas après la première opération similaire en 1978 où les braconniers créaient un climat d’insécurité dans parc de la Salonga.
Chassés à l’époque, ils revinrent quelque temps plus tard et continuèrent de braconner.
Le chef du bureau de la Monusco/Equateur a pris acte de cette demande et a promis de faire un lobbying dans le sens de cette demande.
Rappelons qu’à la demande de la population et, justement pour pérenniser ces acquis, l’Etat-major des FARDC a décidé de prolonger de quatre mois supplémentaires l’opération Bonobo.
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