Une quarantaine de jeunes délinquants appelés « Kuluna » ont été transférés, vendredi 10 février, de la prison de Makala à Osiyo, établissement pénitencier de la Province Orientale. Selon le ministre de la Justice et Droits humains, Luzolo Bambi, c’est le début d’un processus de « transfèrement croisé » des délinquants arrêtés dans les centres urbains. Il a annoncé que des Kuluna arrêtés dans les autres villes du pays seront prochainement transférés à Kinshasa.
Expliquant qu’en tout une centaine de délinquants sont détenus à Makala, Luzolo Bambi a indiqué qu’un autre groupe sera prochainement transféré dans la prison de Buluwo au Katanga.
« Et inversement, à Kisangani, les jours qui viennent, il y aura des jeunes Kuluna de la Province Orientale qui vont descendre à Kinshasa et de Kinshasa, ils feront le déplacement pour le Bas-Congo sûrement », a-t-il poursuivi.
Dans la nuit de mardi à mercredi 4 janvier, la police a arrêté un groupe de Kuluna, accusés de semer l’insécurité dans la ville de Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Equateur.
Après cette énième arrestation, la population avait demandé le transfèrement de ces délinquants à la prison centrale de Makala ou à Buluwo pour leur rééducation.
Le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Mbandaka, Sylvain Kabuila, avait expliqué que le phénomène Kuluna prend de l’ampleur à Mbandaka suite à l’absence d’une prison de haute sécurité.
Dans la nuit de mardi à mercredi 4 janvier au village Kawama situé à une vingtaine de km de Lubumbashi, d’autres jeunes délinquants ont mis le feu à une maison d’habitation, causant notamment la mort de deux personnes.
Selon des témoignages recueillis sur place, le groupe de jeunes gens ont sollicité des chambres à un hôtel du village. Face au refus du propriétaire, ils ont tabassé sa fille avant de s’enfuir et revenir quelques heures après pour mettre le feu à son domicile.
Au cours d’une rencontre avec les magistrats, mercredi 18 janvier, le ministre Lozolo avait invité tous les acteurs de la justice civile et militaire à s’impliquer dans la lutte contre le phénomène Kuluna.
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