Luzolo Bambi visite les détenus de la prison de Makala

le couloir du centre pénitencière de Makala à Kinshasale couloir du centre pénitencière de Makala à Kinshasa

le couloir du centre pénitencière de Makala à Kinshasa

Le ministre de la Justice et des droits humains a visité, mercredi 19 janvier dans la soirée, à Kinshasa, la prison centrale de Makala. Luzolo Bambi et son collègue des Travaux publics et infrastructures sont partis constater les conditions de détention et l’état des infrastructures de cette prison.

Initialement construite pour 1 500 détenus, la prison de Makala héberge à ce jour près de 6 000 pensionnaires.

Au pavillon 2, par exemple, une cellule de 1,5 m sur 2,5 compte 4 détenus au lieu d’un seul. Au pavillon 5, un dortoir de 5 m sur 15 héberge au moins 70 détenus, collés les uns aux autres, torses nus et assis sur le pavé de leur cellule. Dans cet espace coincé, impossible pour les détenus de s’allonger pour le sommeil. La plupart de détenus se couchent recroquevillés tout au long de la nuit, car le moindre mouvement risque de perturber le sommeil de ses codétenus.

La situation n’est pas meilleure au pavillon 10 réservé aux mineurs. Ici, plus 130 enfants dorment coincés comme dans une boite de conserve. Les toilettes ne sont pas hygiéniques non plus.

«Il faut que les conditions de détention puissent être améliorées. Elles ne sont pas déplorables comme d’aucuns l’ont dit, elles sont préoccupantes,” a déclaré Luzolo Bambi à la fin de sa visite.

Il a affirmé que le taux de suicide dans les prisons congolaises est faible comparé à des nombreuses prisons du monde. Luzolo Bambi a tout de même reconnu qu’il faut améliorer les conditions des droits humains de détenus pour qu’elles soient conformes aux règles des Nations Unies sur l’incarcération et la détention.

Luzolo Bambi a recommandé aux magistrats chargés de gérer les détentions préventives de régulariser rapidement les dossiers judiciaires des prévenus pour mettre un terme aux détentions irrégulières et prolongées.

En effet, certains détenus sont écroués à Makala depuis plus de 10 ans, sans avoir été jugés ou condamnés. Une situation qui favoriserait le surpeuplement de cet établissement carcéral.