Le secrétaire exécutif adjoint chargé des affaires politiques au Mouvement pour la libération du Congo (MLC), Jean Lucien Bussa, soutient l’idée d’un dialogue inclusif pour calmer la tension, souhaité par le secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), Abdou Diouf. Jean Lucien Bussa espère que ce dialogue aboutisse «au recomptage des voix de la présidentielle». La déclaration de Diouf montre que la RDC est mise «sous la loupe», a réagi pour sa part, Henri-Thomas Lokondo, sénateur de la Majorité.
Le député Bussa a réagi, lundi 23 janvier à Radio Okapi, à la déclaration du secrétaire général de l’OIF, qui demandait que «toutes les dispositions soient prises par les institutions concernées afin que le processus électoral se poursuive dans les meilleures conditions de rigueur, de transparence et d’équité.»
Pour ce député de l’opposition, «la politique n’est que le dialogue permanent. Maintenant que le processus est biaisé par le fait de la tricherie à grande échelle, il faut penser à une approche technique avec le recomptage des tous les bulletins.»
Le parti de Jean-Pierre Bemba se dit opposé à un dialogue «pour le partage des postes, sans tenir compte des irrégularités enregistrés au cours des élections du 28 novembre dernier.»
Conséquences diplomatiques
Pour sa part, le président de l’Union congolaise pour la liberté (UCL), Henri-Thomas Lokondo, a déclaré:
«Quand le président de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) dit que le processus électoral doit être observé avec rigueur, il veut diplomatiquement dire que le processus est bancal et que nous [la RDC] sommes mis sous la loupe».
Le sénateur Lokondo affirme qu’à tout moment l’OIF «peut tirer toutes les conséquences» de la crise politique congolaise. «Il faut faire attention à ces genres des déclarations qui ne se disent pas en l’air, surtout pas de la part d’un homme comme Diouf», a-t-il poursuivi.
Selon lui, l’OIF peut décider d’un éventuel transfert du sommet de la francophonie, prévu à Kinshasa cette année, vers un autre pays pour sa crédibilité. «N’oubliez pas qu’en 1991, le sommet de la francophonie qui aurait du se tenir en RDC a été dé localisé pour des raisons politiques», a-t-il rappelé.
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