Dans une lettre du 13 septembre adressée au commandant des opérations Amani Leo au Nord-Kivu, la société civile du Nord-Kivu déplore les multiples cas d’insécurité, notamment les enlèvements et assassinats des citoyens dans de nombreux territoires. Selon la société civile du Nord-Kivu, l’une des causes de cette insécurité qu’elle qualifie de généralisée serait l’absence de certains officiers militaires aux côtés de leurs troupes sur le terrain. Allégation que rejette le porte-parole des opérations Amani Leo dans le Nord et Sud-Kivu.
Selon Jason Luneno, président de la société civile du Nord-Kivu, certains commandants de secteur FARDC passent le clair de leur temps à Goma et non pas dans les territoires où règne l’insécurité. Il a déclaré:
«Les commandants circulent presque tout le temps à Goma, avec les véhicules des régiments. Ces véhicules, ces armes lourdes et ces militaires qui circulent avec leurs commandants dans la ville, devraient se retrouver sur le terrain.»
Le colonel Sylvain Ekenge, porte-parole des opérations Amani Leo au Nord et Sud-Kivu, n’est pas de cet avis:
«La société civile doit s’occuper de ses affaires. Quand elle voit des véhicules circuler ici, cela ne veut pas dire que ces gens sont en train de déambuler ou bien de faire le vagabondage. Ils sont là parce qu’on les a convoqués pour raison de service.»
Le porte-parole des opérations Amani Leo invite plutôt la société civile à sensibiliser les jeunes à se désolidariser des rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) avec qui ils collaborent souvent. C’est une façon pour elle, de contribuer à la lutte contre l’insécurité, affirme-t-il.
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