Au moins huit cents cas d’assassinats, d’enlèvements, de vols, de pillages et d’évasions de prisonniers ont été enregistrés au Nord-Kivu entre les mois de janvier et juillet 2011. Ces chiffres ont été donnés par le ministre provincial de l’Intérieur, Valérien Mbalutwirandi, lors de la question orale qui lui a été adressée par le député Jaribu Muliwavyo.
La question orale portait sur la recrudescence de l’insécurité au Nord-Kivu.
Parmi les causes qui favorisent l’insécurité dans cette province, le ministre a notamment évoqué:
- la prolifération d’armes à feu
- la présence des groupes armés étrangers, locaux et nationaux
- le faible encadrement des militaries démobilisés et blessés de guerre
- l’irrégularité de la paie des militaires et des policiers et le détournement des leurs salaires
Selon Valérien Mbalutwirandi, les solutions à mettre en œuvre pour endiguer l’insécurité au Nord-Kivu ne peuvent pas reléver d’un seul ministère.
Il a, par ailleurs, évoqué l’article 63 de la loi portant principe fondamental relatif à la libre administration des provinces pour rappeler le dégré de compétence du gouvernement provincial et du gouvernement central dans la résolution des questions relatives à la sécurité:
“Il (l’article 63) stipule que le gouverneur provincial veille sur la sécurité et l’ordre public à l’intérieur de la province.”
Mais malheureusement, a-t-il poursuivi, “nos bras et nos jambes que sont la PNC (Police nationale congolaise) et les Forces armées de la RDC (FARDC) relèvent de la compétence exclusive du gouvernement central”.
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