L’étiage très prononcé du fleuve Congo et ses affluents a davantage perturbé la fourniture de l’électricité au Katanga. Le directeur provincial de la Société nationale d’électricité (SNEL) a demandé aux abonnés de cette entreprise d’utiliser à bon escient le peu d’énergie électrique encore disponible et aux sociétés de payer leurs factures pour permettre à la SNEL de faire face à ses difficultés.
C’est depuis deux ans que la qualité de fourniture en électricité s’est détériorée, reconnaît-on à la direction provinciale de la SNEL à Lubumbashi.
Mais la baisse actuelle du niveau du fleuve Congo et ses affluents, jamais connue depuis 1905, complique davantage la crise énergétique.
«Conséquence de cet étiage, les centrales d’Inga ne tournent plus normalement, causant ainsi un déficit de 120 mégawatts par mois», a indiqué le directeur provincial de la SNEL/Katanga.
Et sur place au Katanga, la plupart des petites centrales connaissent le même sort.
Le délestage s’est accentué aussi bien sur le réseau domestique que sur le réseau industriel.
«La SNEL n’est plus en mesure de vendre du courant électrique à l’étranger, ce qui lui vaut une perte de plus de 4 millions 160 mille USD.
Au contraire, elle en importe de la Zambie, pour couvrir le déficit de 120 mégawatts», a précisé le responsable de la SNEl.
Pour réduire les conséquences de cet étiage et faire face à la situation difficile à laquelle est confrontée l’entreprise, les responsables de la SNEL Katanga demandent deux choses: une consommation rationnelle du peu du courant électrique disponible et l’apurement des factures ce la Société nationale d’électricité que détiennent les sociétés publiques.