Des militaires incontrôlés des FARDC se distingueraient ces derniers temps à Oisha, chef-lieu du territoire de Beni, au Nord-Kivu, par des exactions et des actes de banditisme contre la population civile. Le président de la société civile locale l’a dénoncé ce lundi 7 février au cours d’un entretien avec la presse.
Omar Kavota cite les derniers cas de vols et d’extorsions en date qui remontent à la nuit de samedi à dimanche et qui ont été commis dans les quartiers Pakanza, Oïcha 1er et Bakaheku.
Parmi les victimes, figurent M. Jargie, le superviseur de l’hôpital général d’Oicha et le fils du magasinier de cet hôpital.
Plusieurs effets de valeur de ces personnes ont été ainsi emportés par les bandits, notamment de l’argent, des portables et des bijoux, précise la source.
Selon le président de la société civile de Beni, en moins d’une semaine, plus d’une cinquantaine d’habitations ont été visitées par des hommes en armes.
Omar Kavota note que la sur militarisation de la cité d’Oicha et la lenteur dans la relève des troupes sont une des raisons de cette insécurité.
Il estime donc que l’implication de la hiérarchie des FARDC est indispensable pour mettre fin à cette situation.
Cependant, le porte-parole des opérations Ruwenzori, le colonel Célestin Ngeleka réfute ces allégations.
Pour lui, les vols dont la population d’ Oicha est victime seraient le fait des civils armés et non des militaires.