La cité de Kabinda, à 150 kilomètres à l’est de Mbuji-Mayi, au Kasaï-Oriental, a connu ce vendredi une matinée agitée. La police a tiré des coups de feu en l’air pour étouffer une marche convoquée par les sympathisants du député national Martin Mukonkole, objet des poursuites judiciaires à Kinshasa. Les organisateurs de la marche ont voulu réclamer, à travers cette marche, la libération sans conditions de leur élu.
Selon des sources contactées à Kabinda, c’est depuis jeudi que des messages invitant la population à la marche étaient diffusés sur la RTK (Radio Télévision Kibunge) du député Martin Mukonkole.
Et très tôt ce vendredi matin, aux environs de 5 heures locales, des groupes de jeunes gens ont commencé à chanter à divers endroits de la cité de Kabinda.
Le commissariat de district de la police Kabinda a dû donc déployer des éléments afin d’empêcher les manifestants de descendre sur la route.
Devant la résistance de certains groupes, des coups de feu ont été tirés en l’air.
Dans la foulée 6 personnes auraient été arrêtées et seraient pour l’instant au cachot de la police.
A la suite de ce mouvement, certains parents ont retenu leurs enfants à la maison évitant de les envoyer à l’école.
Les commerçants ont eu du mal à exposer leurs marchandises, craignant des dérapages.
Un journaliste de la RTK affirme que depuis la nuit dernière, des policiers ont assiégé leur station qui n’émet plus.
Raison avancée: les autorités administratives locales avaient interdit la marche, mais malgré ça, des messages étaient diffusés et appelaient la population à manifester.
Le calme est revenu dans la cité où les activités ont repris normalement.